A l'occasion des 40 ans de la Fondation Mustela, embarquez avec nous pour une rétrospective inédite sur 40 ans d’engagement pour l’enfance.

Direction les années 2000, pour parler des images prénatales.

Débuté à la fin des années 1970, l’essor de l’échographie fœtale se confirme dans les années 1980. Pris en charge par la collectivité, cet examen devient l’outil de dépistage privilégié de malformations éventuelles.

L’avancée technologique a été spectaculaire. Dès 1987, on a pu mesurer les flux sanguins et repérer leurs anomalies grâce au Doppler. En 1994 sont apparues les images échographiques en trois dimensions. Moins de dix ans plus tard, en 2002, surgit l’imagerie 4D. Le fœtus est désormais visualisé en mouvement.

Mais ces échographies prénatales doivent-elles être réalisées de manière systématique ? Si oui, dans quelles conditions ? Y aurait-il des risques ?

Autant de questions abordées par plusieurs lauréates de la Fondation Mustela, principalement dans les années 2000, mais même avant. Ainsi, dès 1993, la psychologue Valérie Capdevielle a consacré sa thèse aux incidences du diagnostic d’une pathologie fœtale sur la place de l’enfant à naître.

En 2003, la psychologue N’deye Awa Cissé Camara réalise quant à elle une comparaison transculturelle sur la représentation de l’enfant dans la psyché maternelle à travers les rêves et les images échographiques. La même année, la psychologue Dominique Merg se penche sur les répercussions psychiques, pour la mère, de l’annonce d’une anomalie visible de l’enfant.

En 2006, la pédopsychiatre Sylvie Viaux-Savelon reçoit une bourse de la Fondation Mustela pour analyser l’impact des faux-positifs de l’échographie fœtale sur les interactions précoces mère-enfant. Peu de temps après, la lauréate Véronique Mirlesse, une gynécologue, se penche, elle, sur l’expérience anticipée du handicap dans le diagnostic prénatal.

Ces recherches ont un point commun : elles s’intéressent aux impacts parfois négatifs de cet outil de diagnostic par ailleurs excellent. Un texte législatif en tire d’ailleurs les conséquences : la loi de bioéthique de 2011 rappelle que la femme enceinte doit être bien informée des conséquences éventuelles d’une échographie fœtale. L’échographie prénatale doit donc faire l’objet « d’une information loyale, claire et adaptée à la situation de la future mère », souligne la loi.

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