Sortir du cercle vicieux des troubles du sommeil d’origine non organique : travail sur les représentations et des interactions autour du sommeil pour soutenir la qualité du sommeil du parent et de l’enfant

Psychologue et maître de conférences à l’université Paris-Nanterre, Anne Bobin Bègue a remporté le Prix de Recherche-Action pour son projet intitulé "Sortir du cercle vicieux des troubles du sommeil d’origine non organique : travail sur les représentations et des interactions autour du sommeil pour soutenir la qualité du sommeil du parent et de l’enfant".

Les difficultés de sommeil du nouveau-né sont fréquentes, avec des répercussions sur le sommeil des parents. Pour aider les familles à mieux gérer l’après-naissance, Anne Bobin Bègue a souhaité proposer une méthodologie aux professionnels de la petite enfance pour aider le parent à devenir objectif sur le sujet.

À partir de six mois au moins, le bébé est capable de se rendormir seul, sans l’aide de ses parents. Mais si son père ou sa mère vivent difficilement le coucher de l’enfant, associé à des nuits entrecoupées et un manque de sommeil constant, ils sont moins à même de lui offrir un rituel de qualité. C’est ce cercle vicieux que la chercheuse en psychologie a souhaité rompre, en aidant les parents à formaliser de manière factuelle et objective les difficultés d’endormissement ou les réveils de leur enfant : agenda des heures de coucher et de réveil, type d’interactions au coucher, représentations du parent sur le sommeil de son enfant et sur le sien…

L’hypothèse qui sous-tendait cette recherche était que les représentations du sommeil chez le parent pouvaient avoir un impact négatif sur la qualité de sommeil. Le projet de Recherche-Action d’Anne Bobin Bègue a donc permis d’une part, de valider de manière empirique l’importance des représentations dans les interactions parent-bébé et, d’autre part, d’aider le parent à résoudre ces difficultés, grâce à un guide ad hoc.