Prévention et remédiation de la dyslexie de type visuel

Au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm/CNRS/Universités Lyon-1 et Saint-Etienne), Audrey Vialatte a consacré sa thèse à la "prévention et remédiation de la dyslexie de type visuel".

Également soutenu par la Fondation de France, son projet de recherche visait à mieux comprendre les aspects visuo-attentionnels impliqués dans l’apprentissage de la lecture. Certains dyslexiques souffrent, en effet, d’une réduction du champ visuel fonctionnel, avec pour conséquence une difficulté à identifier un nombre suffisant de lettres au sein d’une séquence, ce qui constitue une entrave significative à l’apprentissage de la lecture.

Orthoptiste de formation, Audrey souhaitait notamment procéder à l’évaluation de protocoles de repérage visuel sur tablette numérique pour la remédiation des dyslexies de type visuel, ainsi que pour le diagnostic précoce. À terme, sa thèse sert à nourrir des programmes de prévention de la dyslexie dans les crèches et les écoles maternelles.

Entretien avec Audrey VIALATTE

Qu’est-ce que la dyslexie de type visuel ?

C’est un trouble de la lecture dû à un mauvais traitement visuel du mot par le cortex. L’enfant n’analyse pas le mot dans son ensemble (toutes les lettres en même temps) et doit les traiter par petits groupes de lettres, ce qui est long et fastidieux et peut entraîner des erreurs sur les mots irréguliers (ex : choral).
 

Comment la prévenir ?

Nous proposons des tâches de recherche visuelle qui peuvent être faites en amont de l’apprentissage de la lecture afin de repérer les enfants avec un terrain à risque. Ces enfants seront plus lents lorsque la recherche fera rentrer en jeu des symboles faits de combinaisons de lignes, comme les lettres, alors qu’ils seront dans la norme pour des objets avec une caractéristique – le cercle, par exemple – ou des objets pleins et colorés, comme des disques rouges.