Développement des représentations sociales (RS) de la santé chez les enfants et les adolescents de 8 à 15 ans

Après un Master en psychologie, Marie-Anastasie Aim a consacré sa thèse en 2015 au développement des représentations sociales (RS) de la santé chez les enfants et les adolescents de 8 à 15 ans. Autrement dit, à la manière dont "la santé vient aux enfants".

Son objectif était d’étudier la construction de ces RS sur la santé, leur évolution, la transmission entre parents et enfants et aussi entre pairs (enfants et adolescents). Cette  psychologue souhaitait ainsi améliorer la maîtrise des enjeux et outils méthodologiques de l’étude des RS en tenant compte des capacités cognitives et sociales des moins de 15 ans (associations libres, dessins…).

Fruit d’un travail de terrain de trois ans, cette thèse, effectuée au Laboratoire de psychologie sociale de l’université Aix-Marseille, comprenait un volet éminemment pratique : la meilleure connaissance des leviers et des freins aux comportements de santé chez les 8-15 ans a permis, en effet, de développer des outils de prévention et d’éducation plus adaptés.

Un partenariat a d'ailleurs vu le jour entre le Laboratoire auquel était rattachée la chercheuse et des établissements scolaires du primaire et du secondaire de l’académie d’Aix-Marseille. 

Entretien avec Marie-Anastasie AIM

Après un Master en psychologie sociale de la santé, je consacre ma thèse au développement des représentations sociales (RS) de la santé chez les enfants et les adolescents de 8 à 15 ans – autrement dit, à la manière dont la santé vient aux enfants. Il s’agit d’une "première" par la mise en œuvre de cohortes dédiées à l’étude des représentations sociales de la santé. Mon objectif est d’étudier la construction et l’évolution de ces RS, leur effet sur la santé, les modalités de leur transmission entre parents et enfants, mais aussi entre pairs (enfants ou adolescents).
 

Un triple dessein théorique, méthodologique et pratique

Sur un plan théorique, je cherche à comprendre comment se développent les RS de la santé et à étudier l’impact de la socialisation – à la fois de la famille et du groupe d’appartenance – et des comportements de santé sur l’évolution des RS.

J’espère aussi améliorer la maîtrise des enjeux méthodologiques en recourant à des outils novateurs, adaptés aux capacités cognitives et sociales des moins de 15 ans : associations libres, dessins… Ces outils permettront d’actualiser les données subjectivées relatives à la santé.

Enfin, sur un plan pratique, ma thèse, grâce à une meilleure connaissance des leviers et des freins aux comportements de santé chez les 8-15 ans permettra, je l’espère, de développer des outils de prévention et d’éducation plus adaptés. Pour mieux aborder ce volet, un partenariat unit mon laboratoire de recherche aux établissements scolaires du primaire et du secondaire de l’académie d’Aix-Marseille.